Lettre de Bergerac 22 juillet 1854,pour Saint-Astier (arrivée Périgueux)

Voici une lettre affranchie d'une bande de 4 numéro 14 (bleu laiteux), de Bergerac, 22 juillet 1854, pour Saint Astier.

CAD arrivée, Périgueux le 23 juillet

Outre le cachet d'arrivée qui ne correspond pas à la destination, je n'avais pas remarqué que le timbre de droite laissait apparaître des défauts d'impression.

bonjour,

Tagazok a écrit:

Outre le cachet d'arrivée qui ne correspond pas à la destination

Pas une arrivée, mais un timbrage en passe. On peut raisonnablement affirmer que la lettre a emprunté le service de la malle-poste entre Bergerac et Périgueux, le service ferroviaire n'existant pas encore à cette date sur cette ligne. En pointillés, un service d'entrepreneur en voiture pour la desserte locale de La Massoulie, et piéton pour Saint-Astier.


Girard 1841 Services de la poste aux lettres

D.

Merci

Un timbrage en passe ? Je ne connais pas cette terminologie.

Finalement cela reste un CAD d'arrivée, non ? Même si la lettre a poursuivi son chemin par moyen privé jusqu'à Saint Astier.

De quelle façon était rémunérée cette société de transport privée ?

L'Administration des postes, dans sa grande sagesse, a établi des relations strictes entre ses établissements. Il est évident que tous les bureaux de France ne pouvaient pas communiquer directement entre eux, il y a donc eu des relations directes entre certains bureaux déterminés, choisis en fonction de leur proximité, des routes qui les relient, etc ...

Ici, il est certain que le bureau de direction de Bergerac ne communique pas directemement avec le bureau de direction de Saint-Astier, mais que tous les deux communiquent directemement avec le bureau de direction de Périgueux. Le bureau de Bergerac, sachant cela, a donc placé la lettre dans une dépêche fermée à l'adresse du bureau de Périgueux, transmise par la malle-poste. A Périgueux, la dépêche a été ouverte, la lettre a été timbrée en passe, mise dans une dépêche fermée à destination de Saint-Astier, et confiée à l'entrepreneur privé chargé officiellement du service des postes. Il n'y a pas de timbrage à l'arrivée, tu peux formuler toutes les hypothèses que tu veux pour tenter d'expliquer pourquoi, elles sont invérifiables.

Bien qu'il s'agisse d'un entrepreneur privé, il est chargé du service des postes par l'Administration, par cahier des charges, appel d'offres, contrat et rémunération. Ce n'est donc pas un service privé, c'est bel et bien un service postal officiel.



Au dos de cette lettre de la boîte mobile d'entrepreneur arrivant en gare de Joigny pour Troyes en 1868, on note trois timbrages en passe et un timbrage en arrivée qui permettent de suivre son trajet au millimètre. On note aussi le délai de livraison très court, preuve que le système fonctionnait aux petits oignons.

D.

Très bien, merci.

En fait il manque le cad d'arrivée.

Si ce cachet avait été présent, je ne me serais jamais poser de question sur le timbrage en passe

Les entrepreneurs ont souvent été photographiés, il faut dire qu'ils sont assez photogéniques.



Ici, l'entrepreneur d'Avallon à Quarré s'apprêtait à donner sa boîte mobile à la dame des postes de Cussy lorque le photographe lui a dit "Ne bougeons plus !".

D.

Ci-dessous, le service des dépêches quelque part dans le Jura. Le coffre à dépêches à l'arrière, la boîte mobile sur le côté.



D.

PS : l'habitude de donner un coup de pied dans les pneus pour vérifier le gonflage ne date pas d'hier ...

Merci pour ces explications.

Effectivement, il s'agissait de sous-traitant on ne peut plus officiel.