Encore une gare, Narbonne

Une lettre de 1874 levée par l'entreposeur en gare de Narbonne, et qui apparemment va à Lézignan par la route.

Pourquoi pas, sauf que la levée de gare est la 3e du 20 (idem celle du transit par le bureau de Narbonne), mais l'arrivée est datée du 21 (le 1 c'est la devinette) 1ere levée, car je ne pense pas que la 1ere de Lezignan soit postérieure à la 3e de Narbonne le 20.

Donc délai assez long vu la courte distance Narbonne Lézignan. Comme la voie ferrée Narbonne Lézignan est fréquentée(nombreux convoyeurs, ambulants, c'est l'axe Cette à Toulouse), je me demande pourquoi cette lettre n'a pas pris le train. Mais on peut aussi supposer que la route était à la 3e levée la voie théoriquement la plus courte, et qu'un incident de parcours a causé le retard, à moins qu'une relation illégitime quelconque se soit prolongée...





L'est pas trop en bon état, non plus.
Bruno

bonsoir,

par la route, je ne sais pas ... Il me semble bien (cherche ça chez Chauvet, moi je ne l'ai pas) que les courriers en voiture ont été systématiquement supprimés au fur et à mesure de l'avancée du train (ce qui est logique).

Admettons que l'ambulant de jour (Cette à Bordeaux 2°) soit déjà passé, Narbonne fait dépêche directe pour Lézignan (il doit avoir le droit, à priori) et la transmet par l'omnibus Cette à Carcassonne de l'après-midi (si je lis bien mon Pothion, il y en a deux par jour, plus un Narbonne à Carcassonne). La dépêche est close, le courrier-convoyeur n'intervient pas dans le traitement (il convoie, c'est tout).

Après, évidemment, la lettre devrait être distribuée le même jour à Lézignan.
Erreur de dateur, retard du service, relation illégitime ??? Je ne sais pas.

D.

Curieux , moi je lis 70 et pas 74 ?????

Un des deux doit changer de bésicles ....

Andres

naguito a écrit:

Curieux , moi je lis 70 et pas 74 ?????

oups , heureusement que Papy Naguito est là. C'est bien 1870.

Je ne vois pas de courrier-convoyeur à cette date sur cette ligne. A vérifier, mais je ne vois que le Cette à Bordeaux de nuit, ce qui expliquerait le délai.

On dit merci qui ? Merci Nagui !

Merci camarade.

Oui mais pourquoi l'oblitération du GC de Narbonne ? Ton explication demanderait le GC de Lézignan ?

Bruno

naguito a écrit:

Curieux , moi je lis 70 et pas 74 ?????

Un des deux doit changer de bésicles ....

Andres

C'est moi. Pas fort de ma part.
Reste ce GC de Narbonne...

B.

bonjour,

bc92 a écrit:

Oui mais pourquoi l'oblitération du GC de Narbonne ? Ton explication demanderait le GC de Lézignan ?

pas celui de Lézignan, je ne pense pas que l'entreposeur de Narbonne puisse faire dépêche pour Lézignan. Il devait correspondre avec Narbonne comme bureau sédentaire, et avec Cette à Bordeaux et retour comme bureau ambulant (plus d'autres éventuels agents ou sous-agents ferroviaires de passage que je n'ai pas eu le temps de chercher).



celle-ci, par exemple, a été levée dans la boîte d'un courrier d'entreprise par l'entreposeur et remise à l'ambulant du soir pour Cette (timbre à date nuit du 26 au 27) sans transiter ni par le bureau de Narbonne, ni par un éventuel courrier-convoyeur (Carcassonne à Cette) qui aurait pu passer dans l'après-midi du 26 pour distribution à Cette le soir même. Le fait que la lettre ne soit pas passée par Narbonne s'explique peut-être par le fait que ce dernier bureau ne pouvait pas faire dépêche directe pour Cette, alors qu'il pouvait le faire pour Lézignan (hypothèse hardie).

Sur le vu de nos deux lettres, une 3ème levée en gare de Narbonne distribuée le lendemain matin est normale (mais on ne fait pas un cas général avec deux pauvres exemples )

D.

PS : pour donner une idée, à Paris en 1876, la 3ème levée (sur 7) avait lieu autour de midi, et la dernière distribution (sur 7) avait lieu à 7 heures du soir. Il faut certainement reproportionner ces chiffres à la taille des petites villes de province.

quelques lettres prises chez Delcampe



BM, Gare de Narbonne 4ème 1/04/74, Carcassonne 2/04/74 1ère. A qui appartient le losange évidé ? J'en ai déjà vu sur des lettres ferroviaires au départ de Clermont-Fd. Je dirais "bureau ambulant" sous réserves. Ici, distribution le lendemain, comme illustré plus haut.



Gare de Narbonne 9/05/74, au dos CC Narbonne Cette à Toulouse 2° même jour, losange Toulouse 3982 (pas de tàd), ambulant Toulouse à ?, arrivée Aurillac le lendemain matin. Si la lettre avait été destinée à Lézignan, on peut penser qu'elle aurait été distribuée le même jour.



BM (de Cuxac d'Aude ?), Gare de Narbonne 4ème 14/04/74, au dos CC Narbonne Cette à Toulouse (même jour ?, le verso n'est pas visible), losange Lézignan 2027 et arrivée ??? même jour probablement, il faudrait demander au vendeur.

Cette dernière lettre est un contre-exemple de ta lettre, passage directe de Gare de Narbonne à Lézignan par le convoyeur sans transiter par le bureau de Narbonne. Un point intéressant, l'ambulant s'arrêtait-il à Lézignan ? Si non, possibilité de liaison routière avant l'ouverture de l'omnibus (je reviens sur ce que j'ai écrit au début, et ceci peut expliquer le passage par le bureau de Narbonne, mais pas le délai trop long).

Bonne réflexion .

D.

Bonjour,

Tramontane, c'est pas simple d'arriver chez toi, si tu veux mon avis.

Ensuite (Doudad, merci), ais-je pensé à te lire avoir maintenant examiné les diverses possibilités, et être rendu à une une seule (Gare de Lézignan laisse par instructions et réglement le soin à Bureau de Narbonne de former une dépêche pour Lézignan), mais j'ai comme l'impression qu'il vaut mieux que je réfléchisse encore un grand coup.

Bruno

Bonsoir,

J'étais demeuré un peu en plan sur cette lettre. J'en reste à l'ambulant de nuit, dépêche formée par le bureau sédentaire de Narbonne. Mais sans autre certitude.

Je vous lis le début de la lettre :

Mon cher ami,
J'ai en ce moment en gare de Narbonne 2500 D*** 40 pouces antilles, bois qui n'est pas mal, je te les rendrez (sic) en gare de Lézignan à 52 F. Viens les voir demain et si elles te conviennent je ferez (sic) la réexpédition à ton adresse.

Comme c'est adressé à un maître tonnelier, je comprends qu'il s'agit de barriques, tonneaux, fûts... mais D*** je n'ai pas compris cette abbréviation. (Naguito ?)

Lalettre est pleine de trous, probablement mangée par les mites.

Bruno

Bonsoir!
pour D****,je dirais douelles (pour fabriquer les barriques ou tonneaux)

Bonsoir

Je pense presque la même chose que Babs mais non pas à douelles mais à douves pour fabriquer les tonneaux.

Quand le ski est arrivé dans les Alpes vaudoises, les skieurs de la région, fautes de moyens financiers pour s'offrir des skis, utilisaient des douves de tonneaux qu'ils se fixaient aux pieds au moyen de lanières en cuir. Cela s'est sans doute passé de la même façon dans la région de Chamonix et à d'autres endroits...

Bonne nuit à toutes zétous

Dudu

Et pour ceux qui veulent en fabriquer!
http://www.bouyoud.com/2100_fabric.html

Merci à vous pour ces indications précieuses.

J'ai scanné le texte :



Je verrais assez bien douelles. Resterait à résoudre : 2500 trucs (douelles peut-être) je te les fais à 52 F franco de port. Quelle est l'unité de compte ?

Si vous avez des idées pour les trous de mites ou autres (certains parfaitement circulaires, mais me semblent trop gos pour être dûs à une épingle), je suis preneur.

Bruno

les trous bien ronds ressemblent aux trous fait par les lasiodermes qui parasite le barreau favori de Nagui!
Trou impeccablement rond pour cette petite bestioles qui nous attaque les capes à cigares.

Le prix est peut être au stère ,c'est comme cela qu'il sont en principe rangés sur les palettes

Merci pour les deux infos (parasite et stère), Babs !

Bruno

Bonsoir à tout le monde !

Ne l'ayant jamais entendu, je ne connaissais pas le mot douelle. J'ai consulté Wikipédia qui ne le donne pas. Il n'y a que douve. Mais le Larousse donne douelle comme étant une petite douve. Alors, la boucle est bouclée...

Je pense que Jacques (BIcaram) a certainement vu des douves de tonneau transformées en skis dans un musée régional de chez lui. Il fallait sans doute une certaine habitude pour s'équiper et se lancer sur une pente avec ces engins. Je n'ai pas eu la chance de voir des skieurs à l'oeuvre mais je me souviens en avoir vu au cortège du centenaire de l'arrivée du tourisme à Villars (Suisse), en 1964. Il doit sans doute en exister encore ici ou là.

Passez toutes et tous une bonne et douce nuit.

Dudu