Au début de l’usage des timbres-poste, le réemploi …

Frame01 a écrit:

Bonjour Dudu,

Je ne suis donc pas le seul à avoir des problèmes de vue

Ce vendeur précise dans ses conditions:
"Les frais de port sont ceux de la Poste selon la nature de l'envoi, sa valeur et son poids + 0,15€ pour les protections (papier cartonné, enveloppe à bulles) Merci donc ne pas vous fier aux prix indiqués dans l'annonce "

Plus sérieux, les postiers de la Reichspost devaient avoir des consignes pour ces timbres de valeur élevée car ils portent tous 2 cachets.
Peut être la crainte de ré-emplois
De la collection de mon grand-père:


François

Salut François

J'admets très volontiers que les timbres de cette série allemande sont difficiles au niveau de l'oblitération qui est souvent frappée à double. Mais il en existe de tout à fait convenables, comme celle du 3 marks que tu nous montres et qui est frappée proprement. Il en va de même pour les deux premiers timbres, beaucoup moins rares que le 5 marks,. beaucoup plus rare, comme tous les timbres de hautes valeurs. Le 5 marks est particulièrement difficile à trouver en très bon état. Il faut aussi penser que les philatélistes du début du XXe siècle étaient beaucoup moins regardants qu'aujourd'hui. L'essentiel, pour eux, était tout simplement de posséder le timbre... A ce propos, ma société avait été chargée par un membre très âgé de liquider ses timbres-poste. Quand je lui ai fait remarquer que la très grande majorité de ceux-ci étaient en fort mauvais état, sa seule réaction a été de me dire: "oui, je suis d'accord mais ils ont servi..." Il n'y avait plus rien à dire.

A cette époque, le réemploi des timbres était courant. Les gens coupaient la partie non oblitérée et recollaient les morceaux sur l'enveloppe ou, plus souvent, sur le colis à envoyer. C'est pourquoi les Postes suisses ont depuis toujours interdit les timbres coupés et recollés sur les envois. On a eu vu des expéditeurs de colis qui utilisaient jusqu'à quatre parties de timbres déjà utilisés auparavant. Le bénéfice était mince mais bénéfice il y avait quand même. C'est aussi la raison pour laquelle les timbres devaient recevoir une oblitération pleine et que les timbres avec une oblitération d'angle (1/4 du timbre) sont assez rares jusque vers 1920 en tout cas.

Bien sûr, il arrivait parfois qu'un bureau de poste manque de timbres. Le préposé coupait alors un timbre de valeur plus élevée, généralement en deux parties, ou en quatre et, après oblitération de celle-ci, attestait de son emploi en signalant le fait et en signant l'objet. Mais ce n'était pas toujours le cas. Ainsi, cette lettre a été affranchie avec un 15 Rp Helvetia assise non dentelée, auquel on a enlevé 1/3 pour en faire un timbre de 10 Rp. Il n'en existe que deux exemplaires connus, dont celui-ci qui a été vendu en début d'année pour la coquette somme de 33'000 francs (28'000 euros).


Il n'y a eu que deux exceptions officielles à la règle d'utilisation de timbres non coupés utilisés pour l'envoi de courrier. Le texte inscrit sur ma page de collection (photocopie) en précise toutes les données. Malgré tout, les envois affranchis de telle manière sont assez rares et sont très recherchés par les bons collectionneurs, surtout si l'ensemble est en parfait état, comme l'est cette lettre. Celle-ci fait l'objet du message suivant et je crois qu'il n'y a pas grand chose à ajouter.

Villars

Re !

Voici la lettre affranchie avec un demi 5r Rp Helvetia assise non dentelée qui faisait partie de ma collection. Son état est absolument parfait...


Continuez à collectionner des objets dse très bonne qualité, surtout s'ils ne sont pas très rares. Cela vous fera toujours plaisir et longtemps encore.

Bonne fin d'après-midi

Villars (Dudu le chevrier)